Site de la confluence Maine-Loire – classé Val de Loire UNESCO
CONTEXTE
Entre bocage et bord de Maine, le site est construit par des pavillons sans lien avec le contexte ni avec l’histoire du lieu.
Notre objectif est de redonner une identité paysagère au site et une connexion avec le territoire alentour extraordinaire du paysage de la confluence de la Maine et de la Loire (Patrimoine mondial de l’UNESCO).
L’identité paysagère du projet est orientée autour du thème de l’eau. L’eau étant omniprésente sur le territoire, des bords de fleuve jusque dans les levées de terre et dans les chemins creux du bocage.
PRINCIPES D’AMENAGEMENT
L’aménagement de l’éco-quartier répond à trois objectifs :
– créer des espaces publics qui donnent sens au « déjà-là » : fédèrent les équipements publics, désenclavent et articulent le tissu urbain connexe.
– créer des espaces publics supports de multiples usages mais avant tout des espaces partagés, non pas des espaces où les fonctions sont « dissociées » mais des espaces où « la prise en compte de l’autre » est le mode d’emploi.
– créer de nouveaux espaces paysagers reliés par le « chemin d’eaux » qui constitue la trame verte et bleue du quartier et articule l’étang du boulet à la Maine et au bourg
Véritable « écho-quartier », l’aménagement du site du château entre en résonnance avec le paysage de la confluence et est un support de développement pour la biodiversité (prolongement des espaces naturels existants).
Le nouveau quartier est ouvert sur la ville existante et ses principaux espaces publics sont positionnés en interface avec l’existant :
– la place des écoles créée une liaison forte de l’école – et tous ceux qui la pratiquent – avec le nouveau quartier.
– le vertugadin en limite sud est tout autant l’espace vert du nouveau quartier que celui des Sablons et du lotissement du stade. Il entretient un rapport avec le grand paysage jusqu’aux berges du fleuve avec l’implantation d’un belvédère, désenclave et donne à voir le nouveau quartier depuis l’axe structurant du bourg, la rue Chevrière.
– le « chemin d’eaux », après avoir traversé le quartier, il « exporte » son traitement paysager spécifique jusqu’au bourg. L’organisation du nouvel îlot va fonctionner et se raccorder au système viaire limitrophe pour désenclaver le quartier.
Les voies périphériques existantes sont requalifiées (rue du stade et route des pétroles) pour éviter une rupture dans le traitement de l’espace urbain et prolonger le paysage du cœur de l’îlot sur ses lisières.
Le paysage du cœur d’îlot, structuré par des noues, une mare et des cheminements tranquilles sera aussi construit par les habitants à travers l’appropriation des espaces de jardin partagés.
L’identité du quartier sera définie par sa structure urbaine paysagère et architecturale mais aussi par l’implication des habitants et des usagers. Le quartier favorisera l’émergence d’une nouvelle dynamique au niveau socio-culturel, par la mise en œuvre de modes de vie partagés (au niveau de l’habitat comme de l’appropriation des espaces publics). L’implantation du bâti constitué de 71 logements, d’une salle de quartier et d’une extension de l’école, va s’organiser afin de constituer une transition avec l’échelle du tissu pavillonnaire environnant :
– les volumes bas des « maisons serres » sont implantés sur la rue du stade et sur la rue des pétroles. Leur organisation en peigne permet une porosité sur les jardins privatifs depuis l’espace public.
– les logements intermédiaires « maisonnées » (maisons individuelles superposées) sont positionnés en limite de la place et du vertugadin. Le bâti R+1+combles organisé en peigne permet aussi une porosité et des transparences avec le cœur d’îlot.
La maison de quartier, implantée à l’angle de la place et du vertugadin, constitue un élément architectural fort.
Les extensions de l’école permettent de requalifier l’équipement et lui donne une lisibilité forte. Un volume en surélévation marque l’angle de la rue des pétroles avec la place.
