OBJECTIF ARCHITECTURAL ET URBAIN
1/ Le contexte
L’angle formé par l’avenue de 128ème régiment d’infanterie et la rue du moulin Quignon, constitue l’ « entrée de ville » depuis la route d’Amiens.
Le bâti est implanté à l’alignement de manière continue sur l’angle, il en affirme le caractère urbain.
Le rez de chaussée suit strictement l’alignement de la parcelle.
Le retrait du corps de bâtiment principal suivant la direction du bâti de la gendarmerie voisine permet d’en adoucir la frontalité.
L’angle est traité par une croupe en toiture atténuant la perception du volume.
Un décroché marque l’entrée de l’immeuble sur l’angle et ménage la continuité de l’aménagement paysager en frontage.
Le bâtiment est également rabaissé en limite mitoyenne de la gendarmerie afin de réduire l’impact d’un pignon aveugle.
2/ Le projet
Les échelles des différentes typologies : collectifs, maisons semi collectives et maisons individuelles sont très proches afin d’assurer une cohérence d’ensemble et une transition depuis le carrefour jusqu’aux pavillons individuels de la partie la plus résidentielle de la rue.
Le bâti alterne avec les jardins créant une porosité sur les cœurs d’îlot.
Le bâtiment rue Georges Cantin est positionné en retrait de l’alignement, pour permettre aux logements de profiter d’une bande de jardin orienté à l’ouest.
Le volume bâti est fragmenté par des fentes (circulation / balcons) pour minimiser son échelle.
D’une manière générale, la perception des pignons en mitoyenneté est limitée par un jeu de volume réduisant les hauteurs et largeurs de bâti.
3/ Aménagements extérieurs
Chaque cage d’escalier ou chaque « allée » bénéficie d’un accès direct depuis l’espace public. Cette disposition concourt à l’urbanité de la rue et évite les clôtures continues sur de grandes longueurs.
Les jardins ; privatifs rue Georges Cantin, ou publics tels que nous les proposons sur le carrefour minimisent l’effet « îlot de chaleur », en évitant la continuité minérale de la chaussée à la façade.
L’aménagement paysager proposé sur l’espace public limitrophe à la parcelle est constitué d’une noue paysagère. Cet aménagement en creux  permet de mettre à distance les façades de l’opération et de donner une identité paysagère de «zone humide « qui sera développée également à l’intérieur de la résidence.
La déclinaison de ces végétaux dans les massifs qui ponctuent les aires de stationnement, et qui délimitent des jardins privatifs,  renvoie aux paysages de bords d’eau caractéristiques de la région.

TRAITEMENT ARCHITECTURAL ET MATERIAUX
Les baies exposées aux nuisances acoustiques sur le carrefour sont traitées en double peau.
Elles font l’objet de grandes fenêtres jumelant deux baies à l’étage, et au niveau des combles.
En rez de chaussée, un jardin d’hiver vient jouer le rôle de tampon avec l’espace extérieur.
Ces motifs architecturaux viennent caractériser l’angle urbain.
D’une manière générale, les façades sur l’espace public, de même que les murets de clôture et les locaux annexes, reçoivent un parement brique, pérenne et peu sensible à la pollution.

LES LOGEMENTS
Le projet respecte le programme en typologie et surface.
Sa rentabilité permet à surface égale d’obtenir un logement supplémentaire, soit en tout 50 logements qui sont tous traversant ou d’angle.
Ils sont principalement orientés au sud (32 logement), à l’ouest (14 logements) ou à l’est (4 logements).
Les logements collectifs sont desservis par des escaliers éclairés naturellement avec des paliers réduits au minimum.
Les logements intermédiaires sont regroupés en trois allées, rue du Moulin Quignon. Chaque allée bénéficie d’un accès direct et contrôlé depuis l’espace public.
Les logements individuels bénéficient d’un jardin au sud et d’un garage ainsi que d’une place de stationnement supplémentaire.