Cette étude fait partie de la mission d’urbaniste conseil de la ville de Besançon sur le réaménagement du site de l’hôpital Saint Jacques.
Elle permet d’inscrire ce réaménagement dans une réflexion élargie, et modestement de requestionner l’attractivité du centre-ville au sein de l’agglomération.

Notre proposition est d’affirmer la désirabilité du cœur de ville.
Les deux pistes d’action sont :
– restaurer la continuité de la promenade de la boucle du Doubs, et des fortifications.
– retisser les liens de la boucle aux deux artères principales que sont la rue des Granges et la grande rue  avec notamment la mise en valeur d’un axe perpendiculaire constitué par les rues de la république et la rue de l’Orme de Chamars.

La promenade du Doubs
Les fortifications et le quai Vauban ont créé sur la rive intérieure de la boucle deux promenades : promenade basse « au fil de l’eau » et une promenade haute. La promenade basse inondable est continue en lien étroit avec le Doubs. La promenade haute, au niveau du quai et donc de la ville est, elle, confrontée aux problèmes de continuité.
Nous proposons de rétablir la continuité de la promenade du bord du Doubs.
Rétablir la continuité, c’est :
– Supprimer les coupures existantes du cheminement piéton afin de régler le problème fonctionnel et d’assurer la sécurité des usagers.
– Réaménager dans certaines zones l’espace urbain et paysager pour rendre les cheminements confortables et désirables.
– Créer des liens attractifs en relation avec la rivière. L’étroitesse et le caractère monumental du quai Vauban rendent difficile son occupation.   

Les glacis des fortifications
Les glacis des fortifications constituent potentiellement une « boucle bis », mais sont quasiment entièrement occupés, à ce jour, par des voiries, et un chapelet de parking.
La requalification, à terme, de cet ensemble en une promenade impliquerait de reconsidérer complétement la politique du transport automobile, et du stationnement dans la ville, avec un calibrage, au plus juste, des besoins (carte résidentielle, zone bleue…) et le traitement paysagé adapté (engazonnement  armé des places, plantation d’arbres).
Il est à noter qu’à la jonction de la boucle et des glacis, se situe la résurgence vauclusienne  d’Isenbart, curiosité oubliée et perdue dans une nappe de parkings, qu’il conviendrait de mettre en valeur.

Le tissu du cœur de ville
Retisser la trame du cœur de ville à la boucle du Doubs
La restauration d’une continuité des berges et des glacis est de l’ordre de la promenade, mais c’est également une liaison fonctionnelle où sont localisés les parcs de stationnement et les principales stations de transport en commun.
La qualité de la relation entre la boucle et les deux artères principales du centre (grande rue et rue des granges) est donc fondamentale. Il ne doit pas y avoir de discontinuité dans le confort et le plaisir d’arpenter la ville entre la boucle et les rue commerçantes.
Nous proposons de créer, en complément de la Grande Rue, « cardo maximus » un véritable « Décumanus » constitué par les rues de la République et de l’Orme de Chamars ainsi que par les deux rues étroites bordant de part et d’autre le Palais de Justice (rue Jean Jacques Rousseau et rue Palais de Justice).
Ces deux rues qui mettent en relation parcs de stationnements et grandes stations de transports en commun se rejoignent Place du 8 septembre, cœur de la ville historique.
Il s’agit donc de créer un aménagement qualitatif, unitaire et continu, du pont de la République au parc de Chamars.